lundi 31 octobre 2011

La planète des Singes : Origine de Rupert Wyatt

Après de multiples suites et adaptations en tout genre, ça faisait 10 ans que la franchise "planet of the apes" prenait un repos bien mérité, surtout après la bouse de Tim Burton qui restant aux frontières du divertissant, nous offrait quand même un scénario bancal, et une Estella Warren aussi inexistante que sa tenue vestimentaire dans le film (cela dit, ce n'en était pas non plus un atout majeur.)
Après cette décennie tranquille, il a été question d'un énième opus, présentant cette fois les origines de tout ceci. Et c'est l'inconnu Rupert Wyatt qui a été chargé de réaliser ce nouvel épisode, avec dans le rôle principal, James Franco.



Synopsis

Will Rodman, brillant chercheur, travaille sur un traitement qui pourrait éradiquer la maladie d'Alzheimer. Et bien entendu, les premiers sujets de ces tests sont d'innocents petits chimpanzés, qui rapidement démontrent des capacités cognitives accrues, ainsi qu'un développement intellectuel fulgurant. Will pense enfin avoir réussi quand un incident provoqué par l'un des chimpanzés remet tout en cause. Les animaux sont abattus, et Will sauve in extremis un petit bébé chimpanzé qu'il ramène chez lui, et qui semble avoir hérité des capacités intellectuelles de sa mère.



Analyse

Loin d'être mauvais, ce nouvel opus présente une page de la saga qui n'avait jamais vraiment été abordée jusqu'à aujourd'hui. Non parce qu'on se doute bien que les humains ne disparaissent pas comme ça, et que des singes, aussi intelligents soient-ils, ne nous surpassent pas en un laps de temps aussi court. Maintenant, on sait ce qu'il s'est passé !
En plus d'avoir l'avantage de répondre à cette question, le film est très bien réalisé, et reste très beau visuellement. Le scénario est très correct, ne s'affranchit pas des quelques clichés qui donneront un aspect plus canon au long-métrage, mais le tout est convaincant et ne sombre pas dans la banalité.
Les singes restent notamment l'élément central, et si au départ on suit le personnage de Will, c'est vraiment Caesar (le bébé singe recueilli par le chercheur) qui deviendra le personnage principal de l'histoire.
Peu à peu le point de vu de Will sera délaissé pour se concentrer sur celui du singe, ce qui permet un rapprochement avec l'animal, d'autant plus que les petites pointes d'humour n'ont pas été oubliées, ce qui en rajoute davantage.



D'ailleurs cette réussite reste d'autant plus notable, puisque les animaux ont été faits numériquement grâce à la Motion Capture. Cela dit ce n'est autre que la société Weta Digital de Peter Jackson qui s'est occupée de cette partie du travail, ce qui explique la qualité du rendu. D'ailleurs, c'est Andy Serkis, alias Gollum, qui incarne le personnage de Caesar, jouant pour la sixième fois un personnage numérique, et on peut malgré tout apprécier la performance puisqu'il parvient à rendre le chimpanzé attachant et très humain.

A ses côtés, James Franco, reste correct comme toujours, bien dans son rôle de chercheur qui s'humanise peu à peu, au contact du singe. Freida Pinto quant à elle donnera la petite touche féminine du film, un rôle secondaire pas forcement exploité, mais qui sert davantage à étoffer le scénario.
On pourra noter la présence de Brian Cox et de Draco Malofoi (ce jeu de mot pourri est volontaire, au cas où). Ce dernier d'ailleurs m'agace prodigieusement. Cela dit visiblement ses rôles évoluent assez peu. Il est un peu comme dans Harry Potter. Vous savez, la brute qui est prête à se faire pipi dessus dès qu'elle est dépassée par les évènements.



Bien interprété le film tient surtout son intérêt des protagonistes numériques. La dernières scènes du film, est d'ailleurs excellentes. Un pari difficile pour Weta Digital, mais un résultat final répondant aux attentes du spectateur. Les effets spéciaux bien que très corrects, ne prennent pas le dessus sur l'histoire et se contentent d'être réalistes, évitant ainsi de trop tomber dans l'extraordinaire (après on est d'accord, ça l'est d'une certaine façon, mais le but n'est pas d'en foutre plus les mirettes). Une réalisation bien menée, avec justesse et un film, au-delà de l'aspect divertissant, vraiment agréable et intéressant à voir, qui en profite pour poser une ou deux questions d'éthique morale bien de notre siècle.
On pourra également noter la présence de très nombreux clins d’œil faisant référence à l’œuvre originale.

Pour conclure, ce nouvel opus de la planète des singes est bien supérieur au précédent. L'histoire est convaincante, les singes attachants, le scénario évite de trop diaboliser qui que ce soit et se contente de montrer l'origine d'une querelle inter-espèce qui amènera une inversion des rôles. Bien qu'étant une adaptation de ce qui a précédé, le réalisateur parvient à donner une identité propre au film, qui selon ses dires, se veut être une histoire originale, répondant aux questions "pourquoi, comment". Selon moi c'est un pari réussi. L'ensemble est beau, les acteurs sont bons, et l'histoire est suffisamment travaillée, pour ne pas trop sembler abracadabrantesque (dans l'univers du film j'entends.)
Un bon film à voir, jusqu'au bout d'ailleurs. Vu que c'est la mode en ce moment, de nouveaux éléments étant donnés pendant le générique.

Trailer

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire