lundi 31 octobre 2011

Transformers 3(D) de Michel Baie

Dernier film à grand spectacle de Michael Bay qui...



Oh et puis merde. Pourquoi je me casserais le popotin à mettre cet article en forme comme toutes les autres que j'écris, alors que j'ai cru que j'allais m’endormir, ce qui serait une première pour un film.

Outre l'histoire qui n'est pas franchement d'un intérêt percutant, et de la blondasse qui ne sert strictement à rien (pire que Megan Fox, oui c'est possible.) on peut déplorer une lenteur dans l'action même du film. C'est long, lent, ça tourne au ralenti. Pire que les précédents volets, le film apporte une impression de lassitude, et je retiendrai principalement la dernière scène du film... enfin qui doit bien faire une heure en tout : celle de la ville. Mais bordel de merde ? Pourquoi fallait-il que ça dure aussi longtemps. Ça plombe l'action, la rendant inintéressante au possible. On a quelques lourdeaux armés jusqu'aux dents pour remplir le décor et dire quelques platitudes du genre "j'tente de rester zen", et les robots eux-mêmes sont d'un ennui notoire. Leurs combats sont très moyens, et on s'y emmêle entre ferrailles, débris et carcasses, ne sachant plus ce qui forme leurs têtes et leurs pieds. J'avais déjà eu la même impression dans les précédents volets, mais là c'est encore pire, et ça donne un aspect tellement brouillon à l'action que la plupart des combats en deviennent vraiment chiants.
Les acteurs font des chutes libres de 5 minutes et ils ne sont même pas capables de se défenestrer clairement pour nous soulager, sauf un ou deux ayant le degré d'empathie nécessaire pour faire plaisir aux spectateurs.


(oh bah oui, tout le monde va bosser comme ça...)

Sans parler des acteurs eux-mêmes qui restent toujours en surface et n'apportent rien au film. Ils jouent, comme on joue à la bataille avec 52 cartes. On ne creuse pas, on se contente de faire la moue adéquate en plaçant les répliques et même dans les situations pseudo-dramatiques ils ne nous font pas vibrer. Bien sûr, il reste la tête d'affiche, si on peut appeler ça comme ça, mais même Shia Labeouf à l'impression de se faire chier et ne semble pas vraiment y croire. D'ailleurs il est plus convaincant quand il parle aux robots que quand il parle à la blondasse qui lui sert de copine, et ce, dès la première scène du film où il apparait. Du coup je ne suis pas surpris par ses déclarations concernant le film. Pour ce qui est des autres rôles c'est barbant. Même John Malkovich et John Turturro dans leurs personnages décalés n'arrivent que difficilement à faire rire, et si l'humour arrivait à se faire une petite place dans les autres opus, ici c'est raté.
J'ai déjà évoqué la remplaçante de Megan Fox qui ne sert à rien ? Les rares phrases qu'elle a à dire (notamment celles concernant les robots) paraissent déplacées (genre, mais qu'est ce que tu connais là-dessus toi ? Ferme la !), et donnent une impression de remplissage, histoire de rendre crédible la présence de son personnage ô combien inutile. Sans compter l'invraisemblance que forme son couple avec Shia. On a du mal à les sentir proches et ils sont aussi assortis que Laurel et Hardy (qui eux avaient le mérite de nous faire rire). Peut-être que si la production du film ne s'était pas acharnée à lui donner un look de mannequin de charme, ça serait mieux passé et on aurait pu y croire. Il n'y a aucune proximité entre eux, et dire qu'ils sont censés s'aimer...
Il en est de même pour Patrick Demsey qui ferait bien de se cantonner à son rôle de docteur loveur dans une mauvaise série hospitalière bien connue. On a bien envie de le taper tellement il est con.
Pour conclure, nous évoquerons également les deux inepties que sont les parents de notre cher Sam. On se demande bien ce qu'ils viennent foutre dans le film.
Et tout ça sans parler des différents acteurs qui interprètent des gros durs de l'armée qui reste omniprésente dans le film, comme c'était le cas dans le second opus.
En fait il n'y a que les Autobots et les Decepticons qui jouent correctement dans ce film. On se demande bien pourquoi.


(BOUH !)

Non, globalement beaucoup de choses ne servent à rien là-dedans, et c'est également le cas de la 3D. Ok, parfois ça rend joli, mais son utilisation ne m'a pas semblé indispensable. J'ai vu les précédents volets, en divX c'est pour dire, et voir celui-ci sur grand écran ne m'a pas donné des guilis dans le pantalon parce que soit disant l'impression d'immersion était complète. Sans parler des incohérences du scénario.
Dans les trois films les robots des deux camps passent leur temps à s'entretuer, et là comme par hasard, les autobots se rendent, acceptent de se faire exécuter un par un sans rien tenter au lieu de se battre jusqu'au bout. Ça correspond assez peu à l'esprit de sacrifice auquel ils nous avaient habitués.
On peut également noter que passer à travers un immeuble, faire du toboggan sur ses fenêtres, plonger dans des débris, courir à perdre haleine, se faire tirer dessus dans tous les sens et se rouler par terre n'entravent en rien les propretés des vêtements et la mise en plis esthétique de nos héros, ou presque. Pas une goutte de sueur. De sacrés athlètes...

Non vraiment, j'ai beau chercher un minimum de points positifs, au moins un, quelque chose, dans ce film, je n'en trouve pas. Même quand les autobots se font dézinguer, ce n'est pas touchant, ni rien. Pourtant j'avais trouvé ça triste comme Optimus Prime avait failli mourir dans le second volet (enfin je crois que c'était le second.)
L'ensemble reste très plat, même les quelques retournements de situation (genre Sentinel Prime), sont tellement clichés et prévisibles que ça n'apporte rien de plus à l'intrigue.
Si beaucoup n'aiment pas le cinéma grand spectacle de Bay, des films comme Rock, Armaggedon, Pearl Harbor ou même The Island étaient sympas à voir et divertissants qui plus est. Ici c'est ce que Bay fait de pire dans le grand spectacle. En mettre plein la vue juste pour en mettre plein la vue. Mais avec un propos vide de sens. Un scénario vaguement construit, une histoire aucunement intéressante et des acteurs qui se font autant chier que nous.
Si le premier avait un concept plutôt intéressant, les deux suites n'ont pas été à la hauteur (quoique le deux ne m'avait pas spécialement déplu), et ce troisième opus atteint le paroxysme de l'ennui.
On aura au moins appris ce qu'il s'est vraiment passé quand Neil Amstrong a marché sur la lune, et le but véritable de sa mission.

Pour le mot de la fin je suis assez souple en matière de cinéma, et rares sont les films que je trouve nuls quand je les regarde (et Dieu sait que parfois j'en regarde qui peuvent sembler mauvais), mais celui-ci mérite une palme. Mais loin d'être en or.
Ainsi Bay aura dans sa filmographie son 2001, ou son 3 de vie. Un film lent et soporifique. Et le pire c'est que ce n'était pas le but. Un grand artiste.

A voir, pour la postérité.

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