Film américain sorti en 2003, La vie de David Gale a été réalisé par Alan Parker, réalisateur du grand Angel Heart, et plus récemment du mauvais Alex Rider.
Ce film met une fois de plus en avant les talents indéniables de Kevin Spacey et de Kate Winslet face à une caméra.
Synopsis
Betsy Bloom est une jeune reporter brillante qui est contactée par l'avocat d'un condamné à mort, David Gale afin de réaliser une série de trois interviews. Celui-ci veut en effet raconter son histoire à quelques jours de son exécution, chose qu'il n'avait jamais fait.
Betsy part donc pour le Texas avec un jeune stagiaire afin d'entendre Gale, condamné pour un viol doublé d'un meurtre.
Ce brillant professeur de philosophie, à qui tout souriait commence à lui raconter son histoire, et plus elle l'écoute, plus Betsy se convainc de son innocence.
Un combat contre le montre commence alors pour la prouver.
Analyse
Film bouleversant que j'aurai mis dix ans à voir, la vie de David Gale nous plonge dans les méandres du combat contre la peine de mort aux Etats-Unis et nous offre une sacrée claque.
Bien que j'ai deviné le dénouement du film tout au début, et que mon avis s'est renforcé grâce à une seconde scène clé, la fin reste magistrale. On la voit venir mais elle ne peut laisser indifférent, car finalement, si le film traite de la peine de mort, il traite davantage de l'engagement dans une action, et de ce que l'on est prêt à faire pour ce en quoi l'on croit.
Le film introduit très bien le sujet dès le début, lorsque l'on assiste à un cours de Gale qui traite des fantasmes, des envies, de idéaux etc.
Ainsi donc si la peine de mort est le carburant du film, l'engagement, bien que plus en retrait finalement, en est le moteur, indéniablement.
Kevin Spacey, comme à son habitude nous offre un grand personnage et une grande interprétation. Il joue très bien l'homme qui a tout pour réussir, qui réussit et qui à cause d'une petite erreur tombe dans la déchéance et perd tout, ce qui rend la scène finale d'autant plus évocatrice.
Mais c'est Kate Winslet qui éblouit vraiment dans ce film par sa détermination et sa volonté. Une vraie professionnelle qui voit peu à peu ce qu'elle croyait de valeur sur s'effondrer.
Le duo marche à merveille et jouit de la collaboration de bon acteurs, comme Laura Linney très convaincante en activiste abolitionniste, Matt Craven personnage sans doute le plus mystérieux et finalement qui porte sur ses épaules le plus dur du film, ou encore Gabriel Mann, en stagiaire investi.
A noter une petite apparition de Rhona Mitra en étudiante un peu trop... enfin vous voyez.
S'entourant de très bons acteurs, Alan Parker réalise donc un très bon film sur le sujet. Le thème du couloir de la mort dans le cinéma n'est plus une originalité en soi, mais le scénario est suffisamment élaboré pour éviter de tomber dans tous les clichés possibles, et le twist final, bien que facile à voir venir, confère au film une profondeur certaine et un retournement très appréciable.
La réalisation permet également de soulever une nouvelle fois la question de la peine capitale aux USA, et les nombreuses contradictions qui l'accompagnent. Finalement le dénouement peut sembler vain, mais il reprend très bien le cours de philo du début.
Autre bon point, la musique. Écrite par Alex et Jake Parker (famille du réalisateur peut-être ?) celle-ci s'intègre très bien au déroulement du film, et même si on ne notera qu'un seul thème récurrent de remarquable, il n'empêche que celui-ci sert et renforce la réalisation.
Pour conclure, la vie de David Gale est un très bon film, une claque cinématographique infligée par une fin bouleversante, non pas dans la forme (comme dit c'est facile à deviner) mais plutôt dans les conséquences et dans ce que cela implique. De plus il serait bête d'arrêter le film à un simple plaidoyer contre la peine de mort, car finalement c'est également l'engagement pour une cause qui est mise en avant ici et tout ce que cela implique. Un film à voir, dans la lignée de Jugé Coupable de et avec Clint, ou encore The Chamber avec Gene Hackman et Chris O'donnell.
OST - Almost Martyrs
Carban fait son cinéma
jeudi 3 novembre 2011
Cube
Premier long métrage de Vincenzo Natali, Cube est un film canadien de Science-Fiction sorti en 1997.
Synopsis
7 personnes se retrouvent enfermées dans un endroit inconnu, une structure étrange composée d'une succession de pièces cubiques.
Aucun lien n'existe entre les différents prisonniers qui vont rapidement devoir collaborer ensemble afin de trouver la sortie de ce labyrinthe géométrique. D'autant plus que chaque pièce peut receler un piège mortel.
Cependant comment rester uni et solidaire quand la mort vous guette, et que l'isolement vous conduit peu à peu à la folie, la crainte de ne jamais sortir s'insinuant peu à peu dans l'esprit du groupe ? Comment garder la tête froide quand sa survie dépend d'inconnu, que les conflits commencent à éclater et qu'une angoisse grandissante s'installe ?
Analyse
Pour son premier long-métrage, Natali joue sur le sentiment d'enfermement et le huit-clos. Car si Cube se déroule dans une construction au dimension gigantesque, il n'en reste pas moins que les prisonniers évoluent toujours dans des pièces identiques. Seules la couleur et une série de numéro les différencient les unes des autres et on pourra voir l'importance que c'est deux notions auront sur les prisonniers.
Cube se veut également comme un problème mathématique, et ça fait parfois un peu tourner la tête, même si cet aspect ne sert qu'à élaborer le scénario du film (et l'hypothétique intelligence des prisonniers).
Le point fort de Cube réside plutôt dans l'aspect "social" que le film développe. Chaque personnage est unique, chacun est censé incarné un trait de caractère distinct et de contribuer à l'évasion du groupe.
Cependant dans un univers où l'oppression se fait de plus en plus lourde, les rôles se mélangent et s'inversent, pour qu'au final ce qui pouvait sembler évident (ou non) ne l'est plus du tout.
Ainsi le panel de personnage s'étend du policier, à l'étudiante, en passant par le médecin, un des architectes du Cube, à un jeune autiste surdoué. Cette diversité, bien que bénéfique pour la cohésion du groupe n'aura de cesse de créer des différences et des divisions, les uns mettant leurs talents en œuvre pour aider, les autres, à l'instar de Quentin, le policier, pour diriger le petit groupe jusqu'à l'extrême en oubliant l'essentiel.
Le film traite donc des rapports humains, notamment dans une situation où ceux-ci sont mis à rude épreuve et si certains parviennent tant bien que mal à résister à la folie ambiante qui s'installe, d'autres y succombent rapidement et commettent l'irréparable.
Finalement le Cube en lui-même et ses pièges ne fera que deux victimes, et cela uniquement au début du film, avant que les prisonniers ne mettent leurs efforts en commun, ce qui renforce davantage l'aspect complexe des relations humaines, puisque ce sont les prisonniers qui vont causer leur propre perte peu à peu.
Finalement si le Cube pourrait être vu comme l'entité maléfique du film il n'en est rien. Il est certes le cœur de l'intrigue mais comme le montre le dénouement, sa complexité à lui n'était qu'apparente. Comme le dira à la fin du film David, l'architecte : Il n'y a rien qui me donne envie d'aller dehors. Dehors, il n'y a qu'une bêtise humaine illimitée.
Cette bêtise est également présente à l'intérieur du Cube et sera finalement la cause des malheurs du groupe.
Cube a su allier un scénario assez simple en apparence pour mettre en avant quelque chose de plus conséquent, pour mettre les limites de l'être humain à rude épreuve en jouant sur la privation (liberté, espace, eau, nourriture, sécurité etc.) et les différences (s'exprimant principalement avec Kazan, l'autiste, qui finalement sera la clé de l'énigme).
Le casting est composé quasiment d'inconnu, ce qui permet de renforcer l'aspect monsieur et madame tout-le-monde, qui se retrouve coincé dans ce piège et de s'identifier aux prisonniers, de se demander : Qu'est ce que je ferais dans une situation semblable ? Que ferais-je ?
On peut cependant noter la présence de David Hewlett plus connu pour sa participation à Stargate SG-1 et Atlatnis et Nicole De Boer pour son rôle dans la série Dead Zone.
L'ensemble du casting est bon et reste naturel. on ressent chez les acteurs leurs peurs et les conséquences de l'enfermement, chacun le gérant différement. Certains en deviennent effrayants, d'autre plus fragiles.
Pour conclure, Cube est un bon film, original et bien traité, dans le fond comme dans la forme. Natali a su rendre son sujet intéressant avec un scénario qui ne rendait pas forcément la chose facile. Comme quoi, avec peu on peut faire beaucoup, et ce premier film surpasse en tout point son dernier. Ici on évolue dans un film fantastique qui fait primer le réalisme et la réalité afin de plonger le spectateur (et les acteurs) dans un univers angoissant et clos qui cultivent les mésententes et les différentes luttes de pouvoir pouvant exister. Un film à la fois simple et percutant qui ne comptent que sur le talent de ses acteurs et une unique pièce cubique pour simple décors.
Cube sera récompensé à plusieurs reprises et donnera lieu à une suite et à une préquelle.
Synopsis
7 personnes se retrouvent enfermées dans un endroit inconnu, une structure étrange composée d'une succession de pièces cubiques.
Aucun lien n'existe entre les différents prisonniers qui vont rapidement devoir collaborer ensemble afin de trouver la sortie de ce labyrinthe géométrique. D'autant plus que chaque pièce peut receler un piège mortel.
Cependant comment rester uni et solidaire quand la mort vous guette, et que l'isolement vous conduit peu à peu à la folie, la crainte de ne jamais sortir s'insinuant peu à peu dans l'esprit du groupe ? Comment garder la tête froide quand sa survie dépend d'inconnu, que les conflits commencent à éclater et qu'une angoisse grandissante s'installe ?
Analyse
Pour son premier long-métrage, Natali joue sur le sentiment d'enfermement et le huit-clos. Car si Cube se déroule dans une construction au dimension gigantesque, il n'en reste pas moins que les prisonniers évoluent toujours dans des pièces identiques. Seules la couleur et une série de numéro les différencient les unes des autres et on pourra voir l'importance que c'est deux notions auront sur les prisonniers.
Cube se veut également comme un problème mathématique, et ça fait parfois un peu tourner la tête, même si cet aspect ne sert qu'à élaborer le scénario du film (et l'hypothétique intelligence des prisonniers).
Le point fort de Cube réside plutôt dans l'aspect "social" que le film développe. Chaque personnage est unique, chacun est censé incarné un trait de caractère distinct et de contribuer à l'évasion du groupe.
Cependant dans un univers où l'oppression se fait de plus en plus lourde, les rôles se mélangent et s'inversent, pour qu'au final ce qui pouvait sembler évident (ou non) ne l'est plus du tout.
Ainsi le panel de personnage s'étend du policier, à l'étudiante, en passant par le médecin, un des architectes du Cube, à un jeune autiste surdoué. Cette diversité, bien que bénéfique pour la cohésion du groupe n'aura de cesse de créer des différences et des divisions, les uns mettant leurs talents en œuvre pour aider, les autres, à l'instar de Quentin, le policier, pour diriger le petit groupe jusqu'à l'extrême en oubliant l'essentiel.
Le film traite donc des rapports humains, notamment dans une situation où ceux-ci sont mis à rude épreuve et si certains parviennent tant bien que mal à résister à la folie ambiante qui s'installe, d'autres y succombent rapidement et commettent l'irréparable.
Finalement le Cube en lui-même et ses pièges ne fera que deux victimes, et cela uniquement au début du film, avant que les prisonniers ne mettent leurs efforts en commun, ce qui renforce davantage l'aspect complexe des relations humaines, puisque ce sont les prisonniers qui vont causer leur propre perte peu à peu.
Finalement si le Cube pourrait être vu comme l'entité maléfique du film il n'en est rien. Il est certes le cœur de l'intrigue mais comme le montre le dénouement, sa complexité à lui n'était qu'apparente. Comme le dira à la fin du film David, l'architecte : Il n'y a rien qui me donne envie d'aller dehors. Dehors, il n'y a qu'une bêtise humaine illimitée.
Cette bêtise est également présente à l'intérieur du Cube et sera finalement la cause des malheurs du groupe.
Cube a su allier un scénario assez simple en apparence pour mettre en avant quelque chose de plus conséquent, pour mettre les limites de l'être humain à rude épreuve en jouant sur la privation (liberté, espace, eau, nourriture, sécurité etc.) et les différences (s'exprimant principalement avec Kazan, l'autiste, qui finalement sera la clé de l'énigme).
Le casting est composé quasiment d'inconnu, ce qui permet de renforcer l'aspect monsieur et madame tout-le-monde, qui se retrouve coincé dans ce piège et de s'identifier aux prisonniers, de se demander : Qu'est ce que je ferais dans une situation semblable ? Que ferais-je ?
On peut cependant noter la présence de David Hewlett plus connu pour sa participation à Stargate SG-1 et Atlatnis et Nicole De Boer pour son rôle dans la série Dead Zone.
L'ensemble du casting est bon et reste naturel. on ressent chez les acteurs leurs peurs et les conséquences de l'enfermement, chacun le gérant différement. Certains en deviennent effrayants, d'autre plus fragiles.
Pour conclure, Cube est un bon film, original et bien traité, dans le fond comme dans la forme. Natali a su rendre son sujet intéressant avec un scénario qui ne rendait pas forcément la chose facile. Comme quoi, avec peu on peut faire beaucoup, et ce premier film surpasse en tout point son dernier. Ici on évolue dans un film fantastique qui fait primer le réalisme et la réalité afin de plonger le spectateur (et les acteurs) dans un univers angoissant et clos qui cultivent les mésententes et les différentes luttes de pouvoir pouvant exister. Un film à la fois simple et percutant qui ne comptent que sur le talent de ses acteurs et une unique pièce cubique pour simple décors.
Cube sera récompensé à plusieurs reprises et donnera lieu à une suite et à une préquelle.
Le bon, le Brute et le Cinglé
Hommage au célèbre western de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Cinglé est un western oriental signé Kim Jee-woon, qui multiplie les clins d'œil et les références à un genre qui ne se dénature pas et qui reste toujours aussi légendaire malgré les décennies qui passent.
Jouant sur un aspect grand spectacle assumé, cet Eastern nous en met plein la vue et nous offre une explosion divertissante tout à fait jouissive.
Synopsis
Mandchourie 1930. Lors de l'attaque d'un train Yun Tae-Goo (alias le Cinglé) s'empare d'une carte que veut s'approprier Park Chang-yi (la Brute). Park Doo-Wan (le Bon) quant à lui n'est qu'un chasseur de prime qui veut la tête des deux criminels et qui compte bien empocher la récompense.
Une longue course poursuite à travers la Mandchourie va commencer entre les trois hommes, chacun poursuivant un but bien précis.
Cependant l'armée japonaise ainsi qu'un groupe de bandits chinois désirent également s'emparer de la fameuse carte (qui montrerait l'emplacement d'un trésor) et les trois hommes devront vaincre leurs adversaires pour arriver à leurs fins.
Analyse
Présenté hors compétition lors du 63eme festival de Cannes, Le bon, La Brute et le Cinglé avait tout ce qu'il faut pour faire partie de la sélection officielle. Kim Jee-woon signe en effet un film qui rend hommage aux vieux westerns de la seconde moitié du vingtième siècle et il le fait avec brio, n'hésitant pas à jouer sur le côté rocambolesque des scènes d'actions qui sont un pur ravissement.
Le pari était risqué mais le cinéaste nous offre une réalisation culottée qui fait son petit effet et qui nous en mets pleins les mirettes. Les fusillades ont bien évidement la part balle dans ce western asiatique et Jee-Woon utilise très bien sa caméra, filmant les scènes avec maîtrise et un savoir faire certain, ses plans enrichissant une mise en scène très soignée.
La scène d'ouverture n'est pas sans rappeler les attaques de train des bons vieux western et l'action se met rapidement en place, tout en incluant un comique du situation qui renforce le côté attrayant du film.
Durant les deux heures de ce long-métrage on ressent les références aux maîtres du genre (notamment Sergio Leone), mais le réalisateur s'en sert uniquement parce qu'on son film est un hommage. Cependant il compte bien imposer son style propre et sa marque de fabrique pour faire de ce film une réalisation unique et originale et c'est une véritable réussite.
Kimm Jee-Woon a su allier les couleurs vives de l'orient à des espaces arides et désertiques, en nous offrant des vu splendides de la Mandchourie, région qui n'est pas s'en rappeler les plaines et les déserts des westerns traditionnels. Les paysages sont saisissants et magnifiques et confère au film une photographie très correcte. Les lieux desservent également très bien l'action et c'est clairement visible pour l'une des scènes finales qui nous offre une course poursuite magistrale d'une quinzaine de minutes.
Hommes, chevaux, motos et voitures s'entrechoquent aux sons des détonations et des explosions en tout genre pour un spectacle entraînant et parfaitement filmé, rythmé par une version musicale de la chanson Don't Let Me Be Misunderstood de Santa Esmarlda qui est une très belle surprise et qui nous jette encore plus dans l'action (je crois même qu'un sourire idiot s'est dessiné sur mes lèvres tiens). Le tout est splendide et cette scène qui arrive à durer sans s'éterniser et lasser est un moment de cinéma grandiose et réjouissant. N'oublions pas la scène finale qui est le plus gros clin d'œil du film.
Le film de manière générale possède une très bonne bande son qui n'a rien a envier aux westerns classiques (même si Enio Morricone reste le maître dans le domaine), et qui confère aux scènes du métrage une puissance et une force saisissante.
Si ce film a pu obtenir un budget assez conséquent (17 millions de US$) et ainsi devenir le long-métrage le plus cher de l'histoire du cinéma coréen, c'est sans doute grâce à la présence de trois des plus grands acteurs sud-coréens du moment, à savoir Jung Woo-sung (La Princesse du Désert) dans le rôle du Bon, de Lee Byung-hun (A Bittersweet life) dans celui de la Brute, et de Song Kang-ho (Sympathie for Mr and Lady Vengeance) dans le rôle du Cinglé.
Les trois acteurs s'approprient parfaitement leur personnage, n'hésitant pas utiliser savamment les clichés pour renforcer les caractères et les personnalités de chacun. On peut même noter une similitude entre les personnages de Leone et ceux de Jee-Woon au niveau des vêtements également, puisque la Brute s'habille de manière élégante ici aussi et que le Cinglé à l'instar du Truand à un style plus négligé. Le Bon quant à lui arbore la tenue typique du voyageur solitaire.
Cependant les trois acteurs donnent une interprétation tout à fait personnelle et ne cherchent pas à reproduire les personnages de Leone.
Chacun des trois "cow-boy" est attirant à sa façon et véhicule un aspect intéressant du personnage.
Si le film a une faiblesse, il s'agit peut-être de son scénario qui est assez revu. Une carte au trésor, une chasse au trésor etc. Cependant on a davantage l'impression que le scénario sert de prétexte à une réalisation tout à fait déjantée qui nous offre un spectacle visuelle de 120 minutes. Comme dit auparavant, le film nous offre davantage de magnifiques scènes de poursuites et de fusillades, et l'humour est également au rendez-vous sous forme de comique de situation qui ne manque pas de faire rire. A noter également un petit twist ending inattendu et bien mené. Bien que très secondaire à l'histoire il fait malgré tout son petit effet et créer un lien entre les personnages.
Malgré cette petite faiblesse scénaristique, le film crée l'originalité malgré tout et s'éloigne d'un cinéma asiatique et coréen devenu trop récurant, trop traditionnel, à savoir les film de mafia (A Bittersweet Life) ou de cape et d'épée à la coréenne (Shadowless Sword, Bichumnoo etc.)
Kim Jee-Woon nous ravi avec ce western asiatique qui sort des sentiers battus et qui arrive à se forger sa propre identité grâce à une réalisation qui ose et qui remporte son pari.
Pour conclure, Le Bon, la Brute et le Cinglé , est une véritable explosion qui nous en fout plein la gueule. Un film asiatique qui fait le même genre d'effet que Crows Zero et qui nous emporte dans un tourbillon spectaculaire dont on a du mal à résister.
Une réalisation soignée et osée, des scènes d'anthologies, des acteurs brillants et une musique entraînante font de ce film une réussite, et un bel hommage au genre du western. Même la faiblesse du scénario ne peut altérer cette mise en scène presque loufoque et complètement déjantée. A voir !
OST - Don't Let me be blabla
OST - Road of Desert
OST - Joy of Flight
OST - Sandy Dust
Jouant sur un aspect grand spectacle assumé, cet Eastern nous en met plein la vue et nous offre une explosion divertissante tout à fait jouissive.
Synopsis
Mandchourie 1930. Lors de l'attaque d'un train Yun Tae-Goo (alias le Cinglé) s'empare d'une carte que veut s'approprier Park Chang-yi (la Brute). Park Doo-Wan (le Bon) quant à lui n'est qu'un chasseur de prime qui veut la tête des deux criminels et qui compte bien empocher la récompense.
Une longue course poursuite à travers la Mandchourie va commencer entre les trois hommes, chacun poursuivant un but bien précis.
Cependant l'armée japonaise ainsi qu'un groupe de bandits chinois désirent également s'emparer de la fameuse carte (qui montrerait l'emplacement d'un trésor) et les trois hommes devront vaincre leurs adversaires pour arriver à leurs fins.
Analyse
Présenté hors compétition lors du 63eme festival de Cannes, Le bon, La Brute et le Cinglé avait tout ce qu'il faut pour faire partie de la sélection officielle. Kim Jee-woon signe en effet un film qui rend hommage aux vieux westerns de la seconde moitié du vingtième siècle et il le fait avec brio, n'hésitant pas à jouer sur le côté rocambolesque des scènes d'actions qui sont un pur ravissement.
Le pari était risqué mais le cinéaste nous offre une réalisation culottée qui fait son petit effet et qui nous en mets pleins les mirettes. Les fusillades ont bien évidement la part balle dans ce western asiatique et Jee-Woon utilise très bien sa caméra, filmant les scènes avec maîtrise et un savoir faire certain, ses plans enrichissant une mise en scène très soignée.
La scène d'ouverture n'est pas sans rappeler les attaques de train des bons vieux western et l'action se met rapidement en place, tout en incluant un comique du situation qui renforce le côté attrayant du film.
Durant les deux heures de ce long-métrage on ressent les références aux maîtres du genre (notamment Sergio Leone), mais le réalisateur s'en sert uniquement parce qu'on son film est un hommage. Cependant il compte bien imposer son style propre et sa marque de fabrique pour faire de ce film une réalisation unique et originale et c'est une véritable réussite.
Kimm Jee-Woon a su allier les couleurs vives de l'orient à des espaces arides et désertiques, en nous offrant des vu splendides de la Mandchourie, région qui n'est pas s'en rappeler les plaines et les déserts des westerns traditionnels. Les paysages sont saisissants et magnifiques et confère au film une photographie très correcte. Les lieux desservent également très bien l'action et c'est clairement visible pour l'une des scènes finales qui nous offre une course poursuite magistrale d'une quinzaine de minutes.
Hommes, chevaux, motos et voitures s'entrechoquent aux sons des détonations et des explosions en tout genre pour un spectacle entraînant et parfaitement filmé, rythmé par une version musicale de la chanson Don't Let Me Be Misunderstood de Santa Esmarlda qui est une très belle surprise et qui nous jette encore plus dans l'action (je crois même qu'un sourire idiot s'est dessiné sur mes lèvres tiens). Le tout est splendide et cette scène qui arrive à durer sans s'éterniser et lasser est un moment de cinéma grandiose et réjouissant. N'oublions pas la scène finale qui est le plus gros clin d'œil du film.
Le film de manière générale possède une très bonne bande son qui n'a rien a envier aux westerns classiques (même si Enio Morricone reste le maître dans le domaine), et qui confère aux scènes du métrage une puissance et une force saisissante.
Si ce film a pu obtenir un budget assez conséquent (17 millions de US$) et ainsi devenir le long-métrage le plus cher de l'histoire du cinéma coréen, c'est sans doute grâce à la présence de trois des plus grands acteurs sud-coréens du moment, à savoir Jung Woo-sung (La Princesse du Désert) dans le rôle du Bon, de Lee Byung-hun (A Bittersweet life) dans celui de la Brute, et de Song Kang-ho (Sympathie for Mr and Lady Vengeance) dans le rôle du Cinglé.
Les trois acteurs s'approprient parfaitement leur personnage, n'hésitant pas utiliser savamment les clichés pour renforcer les caractères et les personnalités de chacun. On peut même noter une similitude entre les personnages de Leone et ceux de Jee-Woon au niveau des vêtements également, puisque la Brute s'habille de manière élégante ici aussi et que le Cinglé à l'instar du Truand à un style plus négligé. Le Bon quant à lui arbore la tenue typique du voyageur solitaire.
Cependant les trois acteurs donnent une interprétation tout à fait personnelle et ne cherchent pas à reproduire les personnages de Leone.
Chacun des trois "cow-boy" est attirant à sa façon et véhicule un aspect intéressant du personnage.
Si le film a une faiblesse, il s'agit peut-être de son scénario qui est assez revu. Une carte au trésor, une chasse au trésor etc. Cependant on a davantage l'impression que le scénario sert de prétexte à une réalisation tout à fait déjantée qui nous offre un spectacle visuelle de 120 minutes. Comme dit auparavant, le film nous offre davantage de magnifiques scènes de poursuites et de fusillades, et l'humour est également au rendez-vous sous forme de comique de situation qui ne manque pas de faire rire. A noter également un petit twist ending inattendu et bien mené. Bien que très secondaire à l'histoire il fait malgré tout son petit effet et créer un lien entre les personnages.
Malgré cette petite faiblesse scénaristique, le film crée l'originalité malgré tout et s'éloigne d'un cinéma asiatique et coréen devenu trop récurant, trop traditionnel, à savoir les film de mafia (A Bittersweet Life) ou de cape et d'épée à la coréenne (Shadowless Sword, Bichumnoo etc.)
Kim Jee-Woon nous ravi avec ce western asiatique qui sort des sentiers battus et qui arrive à se forger sa propre identité grâce à une réalisation qui ose et qui remporte son pari.
Pour conclure, Le Bon, la Brute et le Cinglé , est une véritable explosion qui nous en fout plein la gueule. Un film asiatique qui fait le même genre d'effet que Crows Zero et qui nous emporte dans un tourbillon spectaculaire dont on a du mal à résister.
Une réalisation soignée et osée, des scènes d'anthologies, des acteurs brillants et une musique entraînante font de ce film une réussite, et un bel hommage au genre du western. Même la faiblesse du scénario ne peut altérer cette mise en scène presque loufoque et complètement déjantée. A voir !
OST - Don't Let me be blabla
OST - Road of Desert
OST - Joy of Flight
OST - Sandy Dust
Iron-Man 2.0
Depuis longtemps attendu dans nos salles obscures, le charismatique et très show-man Tony Stark fait son retour en grande pompe parmi nous. L'homme-armure plus en forme que jamais (en apparence) nous ravit une nouvelle fois sous la direction du même Jon Favreau qui avait réussi une première adaptation des histoires du super-héros très remarquée.
Et bien ce second opus est dans la juste continuité du premier et nous devons sans doute cela à l'irrésistible interprétation de Robert Downey Jr, mais tout de suite, résumé.
Synopsis
Depuis qu'il a avoué au monde entier qu'il est Iron-Man, Tony Stark est une véritable vedette. Grâce à lui la paix dans le monde est stabilisée et il se présente véritablement comme le gardien de celle-ci. Cependant les choses ne demeurent jamais parfaites, et l'armée américaine veut tout faire pour s'emparer de sa technologie afin d'en faire une production militaire, ce qui n'est pas au gout de notre homme d'affaire qui ne rate pas une occasion pour les ridiculiser.
Cependant les choses se compliquent quand Ivan Vanko fait son apparition et défie Tony Stark, avec une armure (somme toute primaire) alimentée elle aussi par un générateur au paladium.
Iron Man doit faire face à un nouvel adversaire qui semble étrangement lié au passé de son père et qui compte bien détruire l'homme et l'armure.
Afin de gérer cette crise Tony Stark va devoir trouver des alliés fiables qui pourront l'épauler, d'autant plus que son coeur au paladium semble avoir des effets secondaires conséquents sur sa propre santé.
Analyse
On prend les mêmes (ou presque) et on recommence. Ce qui avait fait le succès du premier Iron Man fait indéniablement le succès du second. Outre des effets spéciaux d'un réalisme saisissant et un côté visuel des plus satisfaisant, Iron Man 2 tire son succès de son charismatique interprète principal.
Encore une fois Robert Downey Jr nous offre un Tony Stark tout en nuance, à la fois fois fragile et vulnérable (notamment avec Peppers) et à la fois arrogant et sarcastique avec les autorités et les politiques. Downey a très bien saisi son personnage et est capable d'exploiter à fond ses ambivalences et sa complexité, ce qui à le don de faire rire sincèrement ou de provoquer une certaine empathie vers un homme qui doit traverser une crise dont le résultat peut-être la mort.
Les scènes d'humour sont nombreuses, qu'elles soient volontairement drôle ou non et Robert Downey Jr nous offre de véritables moments de comédie. Tony Stark est indéniablement l'un des personnages adapté de comics le plus travaillé et chaque geste est là pour accentuer le caractère et la personnalité du justicier.
Robert Downey est épaulé par un casting des plus appréciables composé de Mickey Rourke qui nous ravit une nouvelle fois dans la peau d'une brute épaisse également nuancée. Son personnage bien qu'assez simple à saisir est très bien interprété et permet une opposition saisissante avec Stark.
Gwyneth Paltrow est toujours présente dans le rôle de la fidèle Pepper Pots qui désespère devant les enfantillages de son patron, mais qui ne peut résister à sa vulnérabilité. Elle apporte beaucoup au film et au personnage de Tony Stark et reste très convaincante. Sam Rockwell est tout simplement excellent dans son rôle de fabriquant d'armes, rival de Tony Stark. Il confère également au film un côté comique assumé et donne la part belle à la comédie.
On a vraiment le sentiment que les acteurs sont taillés pour leur rôle et pour ma part j'aurais du mal à imaginer quelqu'un d'autre à leur place.
On notera également la présence de Scarlett Johansson qui m'insupporte en blonde comme en brune, et de Samuel L. Jackson dans le rôle du Nick Fury.
A noter également la présence de Don Cheadle dans le rôle de James Rodhes (celui-ci remplaçant Terrence Howard).
Le film possède donc un très bon casting qui lui permet de passer comme une lettre à la poste. Le tout est à la fois léger et grand spectacle et le scénario est suffisamment bien travaillé pour permettre d'accrocher au métrage dès les premières minutes (à ce propos le film commence très fort).
Au niveau de l'action, on en a pour notre compte, le tout est très satisfaisant et très soigné. Ca ne traine pas en longueur et le film peut ainsi se concentrer sur d'autres aspects pas forcément originaux mais touchant et très bien traité (comme l'enregistrement vidéo du père de Tony) qui renforce l'histoire des personnages. Jon Favreau met ce qu'il faut, là où il faut et apporte à son film une mise en scène soignée et équilibrée.
Le film s'offre également le luxe de certaines scènes, telle que Tony Stark prenant part au grand prix de Monaco et exploite les petites question stupides que l'on pourrait avoir concernant Iron Man (Mais comment on fait pipi avec l'armure ?). Le tout sert très bien le film et créer une ambiance chaleureuse et détendue.
On peut également apprécier la très bonne BO du film qui est en parfaite adéquation avec l'ambiance générale.
Pour conclure, Iron Man 2 est une très bonne suite, qui possède de nombreux atouts pour plaire. Il y en a pour tous les gouts et la prestation de Robert Downey Jr est tout à fait exceptionnelle. Un pur moment de comédie et de ravissement cinématographique que je conseille à tout le monde.
Jon Favreau montre que l'on peut faire un très bon film basé sur un comics (même si certains puristes trouveront surement quelque chose à dire je suppose), et il arrive à mêler les différents aspects de la comédie pour réaliser une très bonne adaptation. Un très bon divertissement qui assure un moment de détente réel et un bon moment de cinéma. A noter également de nombreux clin d'œil (pour les connaisseurs) tout à fait sympathiques. Vivement le troisième opus !
Et bien ce second opus est dans la juste continuité du premier et nous devons sans doute cela à l'irrésistible interprétation de Robert Downey Jr, mais tout de suite, résumé.
Synopsis
Depuis qu'il a avoué au monde entier qu'il est Iron-Man, Tony Stark est une véritable vedette. Grâce à lui la paix dans le monde est stabilisée et il se présente véritablement comme le gardien de celle-ci. Cependant les choses ne demeurent jamais parfaites, et l'armée américaine veut tout faire pour s'emparer de sa technologie afin d'en faire une production militaire, ce qui n'est pas au gout de notre homme d'affaire qui ne rate pas une occasion pour les ridiculiser.
Cependant les choses se compliquent quand Ivan Vanko fait son apparition et défie Tony Stark, avec une armure (somme toute primaire) alimentée elle aussi par un générateur au paladium.
Iron Man doit faire face à un nouvel adversaire qui semble étrangement lié au passé de son père et qui compte bien détruire l'homme et l'armure.
Afin de gérer cette crise Tony Stark va devoir trouver des alliés fiables qui pourront l'épauler, d'autant plus que son coeur au paladium semble avoir des effets secondaires conséquents sur sa propre santé.
Analyse
On prend les mêmes (ou presque) et on recommence. Ce qui avait fait le succès du premier Iron Man fait indéniablement le succès du second. Outre des effets spéciaux d'un réalisme saisissant et un côté visuel des plus satisfaisant, Iron Man 2 tire son succès de son charismatique interprète principal.
Encore une fois Robert Downey Jr nous offre un Tony Stark tout en nuance, à la fois fois fragile et vulnérable (notamment avec Peppers) et à la fois arrogant et sarcastique avec les autorités et les politiques. Downey a très bien saisi son personnage et est capable d'exploiter à fond ses ambivalences et sa complexité, ce qui à le don de faire rire sincèrement ou de provoquer une certaine empathie vers un homme qui doit traverser une crise dont le résultat peut-être la mort.
Les scènes d'humour sont nombreuses, qu'elles soient volontairement drôle ou non et Robert Downey Jr nous offre de véritables moments de comédie. Tony Stark est indéniablement l'un des personnages adapté de comics le plus travaillé et chaque geste est là pour accentuer le caractère et la personnalité du justicier.
Robert Downey est épaulé par un casting des plus appréciables composé de Mickey Rourke qui nous ravit une nouvelle fois dans la peau d'une brute épaisse également nuancée. Son personnage bien qu'assez simple à saisir est très bien interprété et permet une opposition saisissante avec Stark.
Gwyneth Paltrow est toujours présente dans le rôle de la fidèle Pepper Pots qui désespère devant les enfantillages de son patron, mais qui ne peut résister à sa vulnérabilité. Elle apporte beaucoup au film et au personnage de Tony Stark et reste très convaincante. Sam Rockwell est tout simplement excellent dans son rôle de fabriquant d'armes, rival de Tony Stark. Il confère également au film un côté comique assumé et donne la part belle à la comédie.
On a vraiment le sentiment que les acteurs sont taillés pour leur rôle et pour ma part j'aurais du mal à imaginer quelqu'un d'autre à leur place.
On notera également la présence de Scarlett Johansson qui m'insupporte en blonde comme en brune, et de Samuel L. Jackson dans le rôle du Nick Fury.
A noter également la présence de Don Cheadle dans le rôle de James Rodhes (celui-ci remplaçant Terrence Howard).
Le film possède donc un très bon casting qui lui permet de passer comme une lettre à la poste. Le tout est à la fois léger et grand spectacle et le scénario est suffisamment bien travaillé pour permettre d'accrocher au métrage dès les premières minutes (à ce propos le film commence très fort).
Au niveau de l'action, on en a pour notre compte, le tout est très satisfaisant et très soigné. Ca ne traine pas en longueur et le film peut ainsi se concentrer sur d'autres aspects pas forcément originaux mais touchant et très bien traité (comme l'enregistrement vidéo du père de Tony) qui renforce l'histoire des personnages. Jon Favreau met ce qu'il faut, là où il faut et apporte à son film une mise en scène soignée et équilibrée.
Le film s'offre également le luxe de certaines scènes, telle que Tony Stark prenant part au grand prix de Monaco et exploite les petites question stupides que l'on pourrait avoir concernant Iron Man (Mais comment on fait pipi avec l'armure ?). Le tout sert très bien le film et créer une ambiance chaleureuse et détendue.
On peut également apprécier la très bonne BO du film qui est en parfaite adéquation avec l'ambiance générale.
Pour conclure, Iron Man 2 est une très bonne suite, qui possède de nombreux atouts pour plaire. Il y en a pour tous les gouts et la prestation de Robert Downey Jr est tout à fait exceptionnelle. Un pur moment de comédie et de ravissement cinématographique que je conseille à tout le monde.
Jon Favreau montre que l'on peut faire un très bon film basé sur un comics (même si certains puristes trouveront surement quelque chose à dire je suppose), et il arrive à mêler les différents aspects de la comédie pour réaliser une très bonne adaptation. Un très bon divertissement qui assure un moment de détente réel et un bon moment de cinéma. A noter également de nombreux clin d'œil (pour les connaisseurs) tout à fait sympathiques. Vivement le troisième opus !
Trade
Il est des films divertissants qui font parler d'eux et des films plus engagés, voire essentiels, qui restent davantage dans l'ombre car ils traitent d'un sujet délicat et pas à la portée de tout le monde.
C'est le cas de Trade, sous-titré les trafiquants de l'ombre. Film réalisé en 2007 par Marco Kreuzpaintner qui signe ici un film dur et sans concessions sur l'un des sujets les plus tabous dans notre société moderne.
Synopsis
Jorge, jeune mexicain de 17 ans, vit de menus larcins commis avec des amis à lui, détroussant les touristes de manière plus ou moins habile.
Le jour où Adriana, sa petite sœur de 13 ans, est kidnappée, Jorge entame une quête désespérée à travers le Mexique pour la retrouver.
Alors que les obstacles se font de plus en plus nombreux et qu'il devient de plus en plus clair que sa sœur a été embarquée par un réseau de prostitution, Jorge trouve un allié inattendu en la personne de Ray, un flic désabusé qui semble suivre une quête bien personnelle et dont les motivations font de lui son allié.
Analyse
Kreuzpainter signe ici un film sombre sur l'un des trafics les plus nauséabonds de nos sociétés modernes : le trafic sexuel. Le film ne parle pas que de prostitution au sens propre, mais s'attaque vraiment à quelque chose d'une envergure tout autre, à la vente de femmes et d'enfants à des particuliers qui peuvent les acheter via des réseaux spécialisés pour en faire des esclaves sexuels, et se servir d'eux comme des jouets.
Le film décrit très bien le fonctionnement de ces réseaux, comment de jeunes immigrées souhaitant trouver une vie meilleure aux USA par exemple se font enlever, séquestrer puis violer avant de finir sur le trottoir quelque-part dans le monde.
Trade mêle deux histoires parallèles, celle de Jorge et de Ray qui, de l'extérieur, tente de sauver Adriana de ce piège et celle de Veronika, une jeune polonaise victime d'un réseau de prostituion et qui prend la jeune Adriana sous son aile pour la protéger le plus que possible des abus de ses tortionnaires, offrant une vision de l'intérieur du réseau.
Le film évoque également le prix de la virginité chez les jeunes filles, marchandisant cet aspect et en présentant cela comme un article rare et demandé. Il est en de même pour les jeunes garçons, principal article attendu dans les milieux pédophiles.
La mise en scène est saisissante et joue avec les ralentis et les gros plans, notamment dans les scènes difficiles, fixant la caméra sur le visage des acteurs pour capter au mieux leurs émotions, leurs pensées, ce qui est somme toute très déroutant quand cela concerne un homme d'âge mûr qui pourrait être votre voisin et qui entraine une gamine de 13 ans dans des abris clandestins pour se faire faire une petite gâterie sur le chemin de la déportation dudit réseau.
Le film joue également avec une certaine banalisation (et non banalité) des scènes et des situations. En effet, les méchants ne semblent pas forcément monstrueux, les lieux de transit varient de la maison délabrée au petit pavillon de banlieue, les "consommateurs" sont des gens banals que l'on peut croiser n'importe où...
C'est sans doute l'une des raisons (outre le budget j'imagine) qui fait que les acteurs principaux de ce film ne soient pas connus. Outre Kevin Kline que l'on a pu voir au cinéma régulièrement, les autres acteurs sont méconnus, mais très bons et très naturels dans leur rôle. Le jeune Cesar Romas, interprète de Jorge, tire son épingle du jeu, jouant sur le côté "sanguin" du latino, mais également sur le côté fragile du frère effrayé qui se sent responsable de l'enlèvement de sa sœur.
Le rôle de Verokina, interprétée par Alicja Bachleda-Curuś (madame Colin Farrell), est sans défaut, puissant dans une interprétation dramatique mais pleine de dignité et de courage.
Le film fait une forte entrée en matière également puisque Jorge et ses amis proposent aux touristes d'aller voir des jeunes filles, leur montrant des photos sans équivoque, et profitent de la confiance des voyageurs ainsi que de l'intérêt qu'ils ont pour ce genre de commerce pour les détrousser. Une nouvelle fois, cette scène démontre une banalisation du tourisme sexuel dans les pays concernés.
Trade allie des scènes très dures, des scènes de libération et des scènes d'angoisse sur un fond musical très bien choisi, la BO étant composée de chansons et de morceaux divers et variés.
Pour conclure, Trade est un film à voir malgré un thème pas facilement abordable, car il traite d'un sujet trop souvent tu. Le cinéma, outre une dimension divertissante, peut également avoir une dimension informative et préventive comme le montre la réalisation de Kreuzpaintner.
Avant ce film, jamais je n'aurais imaginé que ce genre de trafic puisse aller aussi loin et la conclusion narrative du film est tout simplement écœurante.
La CIA estime qu'entre 50.000 et 100.000 filles, garçons et femmes sont amenés chaque année aux USA pour y être prostitués ou vendus comme objets sexuels. A travers le monde, plus d'un million de personne sont trafiquées contre leur gré. Nous ne trouvons pas de victimes aux États-Unis car nous n'en cherchons pas. - L'expert en trafic humain auprès du département d’État-
La scène finale est quant à elle une belle démonstration de l'ironie et du paradoxe du comportement humain. Elle a quelque chose de terrible, un constat et un réalisme éprouvant (Jorge en fera la triste expérience) qui ne laisse pas indifférent et dont on ne sort pas entièrement indemne.
Un film difficilement supportable par moment, mais magnifique que je conseille vivement.
C'est le cas de Trade, sous-titré les trafiquants de l'ombre. Film réalisé en 2007 par Marco Kreuzpaintner qui signe ici un film dur et sans concessions sur l'un des sujets les plus tabous dans notre société moderne.
Synopsis
Jorge, jeune mexicain de 17 ans, vit de menus larcins commis avec des amis à lui, détroussant les touristes de manière plus ou moins habile.
Le jour où Adriana, sa petite sœur de 13 ans, est kidnappée, Jorge entame une quête désespérée à travers le Mexique pour la retrouver.
Alors que les obstacles se font de plus en plus nombreux et qu'il devient de plus en plus clair que sa sœur a été embarquée par un réseau de prostitution, Jorge trouve un allié inattendu en la personne de Ray, un flic désabusé qui semble suivre une quête bien personnelle et dont les motivations font de lui son allié.
Analyse
Kreuzpainter signe ici un film sombre sur l'un des trafics les plus nauséabonds de nos sociétés modernes : le trafic sexuel. Le film ne parle pas que de prostitution au sens propre, mais s'attaque vraiment à quelque chose d'une envergure tout autre, à la vente de femmes et d'enfants à des particuliers qui peuvent les acheter via des réseaux spécialisés pour en faire des esclaves sexuels, et se servir d'eux comme des jouets.
Le film décrit très bien le fonctionnement de ces réseaux, comment de jeunes immigrées souhaitant trouver une vie meilleure aux USA par exemple se font enlever, séquestrer puis violer avant de finir sur le trottoir quelque-part dans le monde.
Trade mêle deux histoires parallèles, celle de Jorge et de Ray qui, de l'extérieur, tente de sauver Adriana de ce piège et celle de Veronika, une jeune polonaise victime d'un réseau de prostituion et qui prend la jeune Adriana sous son aile pour la protéger le plus que possible des abus de ses tortionnaires, offrant une vision de l'intérieur du réseau.
Le film évoque également le prix de la virginité chez les jeunes filles, marchandisant cet aspect et en présentant cela comme un article rare et demandé. Il est en de même pour les jeunes garçons, principal article attendu dans les milieux pédophiles.
Tout s'achète...
La mise en scène est saisissante et joue avec les ralentis et les gros plans, notamment dans les scènes difficiles, fixant la caméra sur le visage des acteurs pour capter au mieux leurs émotions, leurs pensées, ce qui est somme toute très déroutant quand cela concerne un homme d'âge mûr qui pourrait être votre voisin et qui entraine une gamine de 13 ans dans des abris clandestins pour se faire faire une petite gâterie sur le chemin de la déportation dudit réseau.
Le film joue également avec une certaine banalisation (et non banalité) des scènes et des situations. En effet, les méchants ne semblent pas forcément monstrueux, les lieux de transit varient de la maison délabrée au petit pavillon de banlieue, les "consommateurs" sont des gens banals que l'on peut croiser n'importe où...
C'est sans doute l'une des raisons (outre le budget j'imagine) qui fait que les acteurs principaux de ce film ne soient pas connus. Outre Kevin Kline que l'on a pu voir au cinéma régulièrement, les autres acteurs sont méconnus, mais très bons et très naturels dans leur rôle. Le jeune Cesar Romas, interprète de Jorge, tire son épingle du jeu, jouant sur le côté "sanguin" du latino, mais également sur le côté fragile du frère effrayé qui se sent responsable de l'enlèvement de sa sœur.
Le rôle de Verokina, interprétée par Alicja Bachleda-Curuś (madame Colin Farrell), est sans défaut, puissant dans une interprétation dramatique mais pleine de dignité et de courage.
... parce que tout se vend.
Le film fait une forte entrée en matière également puisque Jorge et ses amis proposent aux touristes d'aller voir des jeunes filles, leur montrant des photos sans équivoque, et profitent de la confiance des voyageurs ainsi que de l'intérêt qu'ils ont pour ce genre de commerce pour les détrousser. Une nouvelle fois, cette scène démontre une banalisation du tourisme sexuel dans les pays concernés.
Trade allie des scènes très dures, des scènes de libération et des scènes d'angoisse sur un fond musical très bien choisi, la BO étant composée de chansons et de morceaux divers et variés.
Pour conclure, Trade est un film à voir malgré un thème pas facilement abordable, car il traite d'un sujet trop souvent tu. Le cinéma, outre une dimension divertissante, peut également avoir une dimension informative et préventive comme le montre la réalisation de Kreuzpaintner.
Avant ce film, jamais je n'aurais imaginé que ce genre de trafic puisse aller aussi loin et la conclusion narrative du film est tout simplement écœurante.
La CIA estime qu'entre 50.000 et 100.000 filles, garçons et femmes sont amenés chaque année aux USA pour y être prostitués ou vendus comme objets sexuels. A travers le monde, plus d'un million de personne sont trafiquées contre leur gré. Nous ne trouvons pas de victimes aux États-Unis car nous n'en cherchons pas. - L'expert en trafic humain auprès du département d’État-
La scène finale est quant à elle une belle démonstration de l'ironie et du paradoxe du comportement humain. Elle a quelque chose de terrible, un constat et un réalisme éprouvant (Jorge en fera la triste expérience) qui ne laisse pas indifférent et dont on ne sort pas entièrement indemne.
Un film difficilement supportable par moment, mais magnifique que je conseille vivement.
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