Synopsis
Le monde vit sous la tyrannie de la reine Bavmorda. Une prophétie dit qu'un enfant mettra fin à son règne de terreur, et la mégère décide de faire rechercher tous les bébés du royaume.
Grâce à une sage femme le bébé parvient à s'enfuir et est bientôt adopté par un Nelwyn (après quelques aventures), créatures proches des nains, Willow.
Cependant Bavmorda ordonne à sa fille Sorsha de retrouver le bébé, et devant le danger encouru, les Nelwyns décident de ramener le bébé parmi les siens.
Willow décide d'accomplir cette mission.
Dans son périple il trouvera une aide précieuse en la personne de Madmartigan, un aventurier opportuniste, mais fort et courageux.
Analyse
Willow est au départ une histoire de Georges Lucas, qui tout comme Star Wars, lui tenait à cœur. Une fois sa trilogie bouclée, il décide de lui donner vie et engage Ron Howard pour réaliser son film. Ce dernier souhaitait enrichir son registre et c'est pourquoi il accepta de tourner ce film fantastique.
Si dans les années 80 les films de fantasy connaissent un certain essor, beaucoup de sociétés de production ont refusé de faire le film, car jugé trop risqué.
Cependant Lucas parviendra à financer son projet (par la MGM) qui pourtant sans faire un gros bide n'aura pas un grand succès.
Malgré tout, le film connut une réception pas si mauvaise à l'étranger, puisqu'en France il totalisa par exemple plus de 2 millions d'entrées, et rapporta 8 millions de dollars son premier week-end d'exploitation.
Bien que le scénario reste assez simple, et que nous avons affaire à une méchante très méchante, et très démoniaque (à l'instar des autre méchants de fantasy), l'histoire suffit à charmer et à faire sourire. C'est assez simple, gentillet, mais on y trouve son compte, et le tout n'est pas dénué d'humour et de bons moments, plaisants et divertissants. Les personnages sont attachants et au final, l'idée de Lucas prend forme et laisse un bon souvenir. Le mélange d'action, de magie, et le duo inattendu de Willow et Madmartigan donne un tout savoureux et féérique.
Il faut avouer que "Ron" a également su s'entourer de bons acteurs. Si Warwick Wicket Davis joue le rôle du Nelwyn, et reste le personnage principal du film, c'est vraiment Val Kilmer qui lui donne son côté comique et plein d'aventures. Son personnage est haut en couleur, ou prête à rire à plusieurs reprises. Un héros au grand cœur, sans pour autant tomber dans le stéréotype. Un excellent personnage pour un film du genre, qui laisse plein de bon souvenirs.
A ses côtés il y a... ah... il y a Joanne Whalley qui sans avoir un rôle essentiel apporte la touche féminine du film. Bien qu'elle reste assez peu exploitée dans l'intrigue, sa présence a le mérite d'embellir le tout. (A noter que suite à ce film, elle et Kilmer se marieront).
A noter également que le petit bébé (en réalité deux jumelles apparemment), en plus d'être toutes mimi, "joue vraiment" bien (sisi) et que Ron a su capter les émotions de leurs visages au bon moment. Même s'il doit y avoir une part de hasard, à plusieurs reprises ça rend vraiment bien dans la situation et la caméra a su capter les bons moments pour renforcer la véracité de la scène.
Comme dit auparavant, le scénario n'a rien de très complexe, mais suffit à servir l'intrigue du film. On n'en demande pas plus. Le tout fait davantage penser à un conte pour enfant mais c'est très bien comme ça. Certaines scènes ponctuent le film d'action, et si les combats ne sont pas extraordinaires ou spécialement passionnants, le rythme est relativement bien soutenu pour nous intéresser.
Du point de vu des effets spéciaux, c'est la Industrial Light & Magic de Lucas qui s'en sont occupés, et le tout reste très correct, même 20 ans après. A noter qu'ils ont profité de ce film pour améliorer les techniques de morphing (changement de forme), et aujourd'hui encore ça me semble convaincant. Du moins ça ne choque pas et on ne se dit "ouah put*in, ce que ça a mal vieilli". Du moins ça reste mon avis.
Après on retrouve des éléments un peu en-dessous, notamment le jeu de l'une des actrices incarnant un sorcière, qui semble parfois exagéré, ou l'actrice incarnant Bavmorda qui en fait des tonnes pour coller au personnage, mais globalement on reste dans l'esprit des films de ce genre, et on ferme les yeux sur ces quelques points faibles.
Un autre point très positif est la musique de James Horner qui souligne très bien ce conte, et qui le sert à la perfection.
Quelques très bons thèmes qui arrivent à s'imprimer dans nos petites têtes.
Bien que le film n'ait pas eu la réussite escompté par Lucas, qui espérait que le film ait un succès semblable à Iti, celui-ci rapportera un peu moins du double de ce qu'il a coûté, et ne sera pas non plus une catastrophe financière.
Il sera en outre nominé pour deux statuettes 1989 : Meilleur Montage Sonore, et Meilleur Effets Visuels.
Pour conclure Willow est un bon petit film de fantasy, avec une histoire simple et des acteurs attachants. Le tout reste un conte sympathique, et même si ça ne sera pas l'histoire la plus travaillée et la plus complexe dans le domaine, ça reste agréable à voir. On passe un bon moment, divertissant, sans tomber dans le grotesque ou la caricature (sauf à un moment ou deux.) Cela dit j'ai trouvé celui-ci bien mieux et bien plus intéressant que le Legend de Ridley Scott.
Un film que je conseille donc.
A voir pour passer un bon moment.
Trailer
OST - Willow Theme
OST - Escape frome the tavern
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